mercredi 25 novembre 2009

samedi 21 novembre 2009

haut les cœurs!


Le message d'aujourd'hui est une invitation à apprendre par cœur ce que vous travaillez.


Apprendre par cœur, est une manière de s'approprier la musique, de la posséder, de la connaitre profondément.


Vous mettrez ainsi vos principaux sens au service de cet apprentissage: bien-sûr l'oreille, mais aussi l'œil (la fameuse mémoire visuelle, celle qui vous fait "voir" intérieurement la partition que vous jouez) ainsi que la mémoire des doigts (mémoire kinesthésique).

Chacun d'entre nous a généralement un de ces sens en prédilection. Par exemple, un danseur mémorisera sa chorégraphie plus facilement par la partition s'il est "visuel", par la musique s'il est "auditif", et par les appuis musculaires et les mouvements s'il est "kinesthésique".


Le temps optimal de travail pour la mémorisation est situé entre 20 et 50 minutes.

Avant, l’esprit n’a pas le temps de découvrir la structure de l’information, après, la mémorisation est plus restreinte.

Sur une période longue, de courtes pauses permettront de maintenir la qualité de la mémorisation, en relâchant les tensions musculaires et mentales.


Apprendre par cœur, n'impliquera pas forcément de jouer par cœur au concert ou au concours: si pour certains jouer de mémoire est aisé quelque soient les circonstances, pour d'autres, la partition sera une "sécurité" apaisante.


Alors mettez du cœur à l'ouvrage, et si vous avez du cœur au ventre, jouez par cœur et souhaitons que votre musique ira droit au cœur!


L "art de la mémoire" est un principe destiné au départ aux orateurs de l’Antiquité pour se rappeler un discours. L’argumentation consistait à imaginer un bâtiment (votre appartement? ou imaginaire), avec un parcours précis dans les lieux dans lesquels étaient placées des images fortes qui rappelaient ce qui était à dire : chaque argument ayant sa place, il se retrouvait facilement.

On trouve encore de nos jours une référence à ces techniques dans les expressions françaises familières « en premier lieu », en « second lieu », ou anglaises « in the first place », etc.

Tous ceux qui sont célèbres de nos jours pour leur mémoire exceptionnelle utilisent cette technique à un degré ou à un autre. Elle utilise la capacité du cerveau à mémoriser des images.



J'ai eu une occasion amusante d'utiliser cette technique pour un jeu de société: le "burger quizz". A la fin du jeu, il s'agit de mémoriser les réponses à 10 questions, puis, de les donner à voix haute, dans le bon ordre.

J'ai d'abord mémorisé les réponses en les visualisant dans les pièces de mon appartement (un "chat" dans l'entrée, une "tour Eiffel" dans ma salle de travail, etc.). Au moment de les donner à voix haute, il m'a suffit de refaire le chemin dans l'ordre prévu des pièces, et de revoir mentalement les images ou objets que j'y avais "déposés". Et ainsi, ma mémoire ne m'a pas fait défaut!


En 2005 et 2006, le champion du monde d'une compétition de mémoire, Clemens Mayer, mémorisa 1040 chiffres en une demi-heure, au moyen d'un parcours mental muni de 300 points d'arrêt à travers son domicile.



dimanche 15 novembre 2009

Allez lui expliquer, vous, à la grenouille, qu'il faut lâcher prise!


CE QU'EST LE LÂCHER PRISE, par Marie Bérubé, psychologue

Tous, à des degrés divers, nous aimons bien avoir le contrôle, que ce soit sur notre travail ou des parties de celui-ci, sur notre vie personnelle, sur nos émotions, sur les autres peut-être.

Nous aimerions bien parfois avoir le contrôle sur des évènements qui, justement, sont hors de notre contrôle.

Lorsque nous réalisons que nous ne pouvons changer ni les évènements ni les autres et que nous pouvons seulement changer notre façon de les percevoir, nous sommes dans le lâcher prise. Nous nous donnons alors une chance de vivre moins de stress. De la même façon, lorsque nous modifions notre action pour arriver à un résultat, nous faisons preuve de flexibilité et de notre habileté à décrocher d’une conduite stérile.

Dans tous les évènements qui nous arrivent, il est important de faire la différence entre ce que nous pouvons contrôler, ce que nous pouvons influencer et ce que nous ne pouvons ni contrôler, ni influencer. Faire une distinction entre les trois est sans doute une première étape dans le lâcher prise.

Le lâcher prise et les objectifs

Est-ce à dire que lâcher prise implique de renoncer à nos buts, à nos objectifs ? Pas nécessairement. Lâcher prise, dans l’immédiat, peut être parfaitement compatible avec l’action, mais impliquera parfois une action différente ou différée.

Prenons un exemple simple qui permettra de mieux comprendre. Il vous est sans doute déjà arrivé d’avoir un nom sur le bout de la langue et de vous acharner pendant de longues minutes pour le retrouver, mais en vain. On dirait que plus vous faites des efforts, moins vous vous en souvenez. Puis, vous passez à autre chose, vous lâchez prise sur votre recherche. Soudain, le nom recherché arrive de lui-même et sans aucun effort.

Penser de façon obsessive à un problème est la plupart du temps complètement inefficace et ne le règle surtout pas. Au contraire, s’en détacher provisoirement peut permettre à notre cerveau de faire émerger certaines solutions et surtout de laisser la place à l’originalité et la créativité.

Un acte de confiance

Pourquoi trouvons-nous si difficile de laisser aller notre besoin de contrôle ? Parce que nous nions ou parce que nous sommes très peu conscient des peurs liées à l’absence de contrôle.

Par exemple, on peut craindre des autres qu’ils nous dominent, avoir peur de se tromper, peur de ne pas être adéquat, peur de manquer de quelque chose. Plus on cherche à contrôler, que ce soit les collègues, le conjoint, ses enfants, une manière de faire les choses, l’opinion des autres ou même son apparence, plus cela est signe d’insécurité et moins on lâche prise.

Lâcher prise est un acte de confiance. Cela nécessite l’acceptation de nos limites, la reconnaissance des autres dans leurs différences et la capacité de faire avec ce qui est dans le présent. La tentation est grande toutefois de refuser ce qui n’est pas conforme à nos désirs. Le besoin de contrôle nous fait nous acharner sur ce qui aurait pu être ou ce qui devrait être et oublier ce qui est présentement.

Des moyens de lâcher prise

Comment peut-on s’y prendre pour développer la capacité à lâcher prise ? De plusieurs façons. Mais la première et la plus importante n’en demeure pas moins la prise de conscience. Devenir conscient de nos émotions face à ce qui arrive. Devenir également conscient de l’absurdité du contrôle sur ce qu’on ne peut ni changer ni influencer. Devenir conscient de toute la perte d’énergie et de bien-être que représentent le perfectionnisme et l’acharnement.

Par exemple, vous partez en voyage à l’étranger dans l’intention bien précise d’en profiter pour faire de la photographie, une de vos passions. Dès votre arrivée, votre appareil ne fonctionne plus. Il est impossible de le faire réparer sur place ou de s’en procurer un autre. Entretenir en vous la frustration, la colère, le dépit par rapport à cette contrariété peut gaspiller vos vacances et ne corrigera en rien la situation. Alors, ne vaut-il pas mieux recadrer cette situation ? Vous dire, par exemple, que vous pouvez peut-être profiter autrement des belles images qui s’offrent à vous ? Peut-être serez-vous plus sensible aux brochures, aux cartes postales, aux vidéos que vous pourrez vous procurer ? Peut-être ne pas être embarrassé d’un attirail de photographe vous permettra-t-il de faire des activités différentes ? Peut-être que de couper court à ces pensées moroses vous permettra-t-il de ne pas rater vos vacances et, la prochaine fois, de partir avec un plan B : une deuxième caméra ou, tout simplement, un appareil photo jetable ?

Les deuils à faire

Simple logique, direz-vous, mais comment se fait-il que ce simple comportement soit parfois si pénible à faire ? C’est là qu’intervient la stratégie suivante qui est essentielle, soit celle d'accepter de faire le deuil de quelque chose auquel nous tenons.

Combien de fois nous répétons un comportement stérile. Pensons à toutes les fois où nous refaisons la même intervention avec un enfant, un conjoint, un ami, un collègue, intervention qui ne donne pas les résultats escomptés, mais que nous répétons inlassablement, contre toute logique, en pure perte, récoltant à chaque fois la même déception.

Nous pourrions comparer cela à une mouche prisonnière dans la maison et qui cherche à sortir. En voyant la lumière de la fenêtre, elle fonce vers la liberté, mais se frappe dans la vitre. Elle pourra répéter cette stratégie pendant des heures, jusqu’à l’épuisement et même la mort, même si ce moyen est complètement inefficace.

Lâcher prise implique parfois de faire le deuil d’une croyance, les il faut, les je dois appris, conditionnés et inefficaces quant au résultat. Par exemple : il faut que tout soit parfait. - Tout doit toujours fonctionner comme je le veux. - Je dois tout faire moi-même.

D’autre fois, c’est du résultat qu’il conviendra de faire le deuil puisqu’il n’est pas entièrement sous notre contrôle (par exemple, les résultats scolaires de notre enfant ou l’ordre dans sa chambre). Certains auraient intérêt à faire le deuil de leur passé, de leurs épreuves, de leurs problèmes, puisqu’on ne peut changer le passé et que le ressasser inlassablement nous empêche de profiter du moment présent. Certains traînent avec eux, pendant des années, des deuils et refusent de tourner la page, minant ainsi leur propre moral et celui des autres.

Les deuils à faire sont multiples, que l’on songe à toutes les idées irréalistes que nous entretenons sur nous-mêmes (vouloir être apprécié de tous, par exemple, ou vouloir que tout le monde autour de nous soit bien), sur les autres (souhaiter que son conjoint ou son collègue de travail ait un caractère différent), sur le travail, etc. Pardonner est aussi une façon de lâcher prise.

Lâcher prise implique donc parfois de nous changer nous-mêmes ou de nous accepter avec nos limites, nos valeurs, ce qui nous permet d’accepter les autres bien plus aisément. Le cerveau humain est très complexe et capable de grandes choses, à condition que nous développions sa grande flexibilité.

Être flexible, c’est accepter de lâcher prise si les moyens que nous utilisons ne fonctionnent pas; c’est aussi essayer autre chose, une autre stratégie. C’est aussi nous mettre en recherche active de d’autres moyens pour arriver à nos fins. C'est accepter de laisser aller un certain contrôle.

mercredi 11 novembre 2009

noosphère

La noosphère (concept forgé par le savant russe Vladimir Vernadski), est le lieu où se retrouvent l'ensemble des pensées, des consciences et des idées produites par l'humanité à chaque instant, comme une « nappe pensante » qui envelopperait la surface de la terre (de la même façon que la biosphère).

Dans
Le hasard et la nécessité, en 1970, Jacques Monod émet l'hypothèse que les idées pourraient avoir une autonomie propre, et être capables, comme les êtres organiques, de se reproduire et de se multiplier.


Richard Dawkins, dans
Le gêne égoïste (1976), évoque le concept d "idéosphère": " Lorsque vous plantez une idée fertile dans mon esprit, vous parasitez littéralement mon cerveau, le transformant en véhicule pour la propagation de cette idée".


A l'heure des ordinateurs et d'internet, une idée sur un blog peut se répandre plus vite dans l'espace et dans le temps et rejoindre
plus rapidement la noosphère pour y rencontrer d'autres idées.

Jérôme Pernoo, violoncelliste et pédagogue brillant, passionné et généreux, fait partie de ceux qui alimentent grandement la noosphère.

Si vous suivez mon blog, vous aimerez le sien! et notamment ses émissions sur les Apprentis du Bien-Nourri.


Alors n'hésitez pas à aller visiter la
Jérôme Pernoo'sphère:

http://www.jeromepernooweblabel.com/atelier/fr/apprentis.html

dimanche 8 novembre 2009

Album photo

Me voici de retour! Je vous propose quelques photos prises pendant ma tournée de concerts en Espagne (Cacérès, Séville et Barcelone) et au Danemark (Aarhus)

Première étape: Séville, en Andalousie, sur les bords du Guadalquivir (en fait, il y a eu d'abord Cacérès, en Estrémadure, mais le planning était trop serré pour des photos...):


J'ai notamment visité l'Alcazar, un palais construit par Pierre le Cruel au XIVème siècle...


...dans le style mudéjar (mélange d'éléments mauresques et chrétiens). Magnifique!



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Pour la deuxième étape, changement radical (y compris de climat...) et c'est Aarhus au Danemark:

Den Gamle By, une ville-musée pittoresque.


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et puis, retour en Espagne, mais cette fois à Barcelone (en Catalogne).

Je suis retourné voir la Sagrada Familia, église dont la construction a été entreprise en 1883 par Gaudi. Mais il meurt en 1926, victime d'un accident de tramway. Toute la ville assiste à ses funérailles. La Sagrada Familia ne comporte alors que la crypte, les murs des absides, une porte et une flèche.
En 1930, trois tours sont ajoutées. Mais, en 1936, les ateliers sont incendiés par un groupe de combattants anarchistes. Il faudra un long travail de restauration des plans et des maquettes pour que les travaux reprennent en 1952...




...elle est toujours en construction, et si tout va bien, elle pourrait être terminée en 2040...
- "Señor Gaudi, pouvez-nous dire quand la Sagrada Familia sera terminée?"
- "Je ne sais pas mais je peux vous dire que ce n'est pas important pour mon client. Dieu a tout le temps du monde."

Voici quelques détails de la façade consacrée à la Passion.




Après quoi, je suis parti en Chine puis en Corée du Sud, mais là, c'est une autre histoire.