samedi 26 février 2011

onomatopées et scat vocal

Les onomatopées sont des interjections imitant des sons.
La bande dessinée a largement nourri la liste des onomatopées avec des " slurp" et autres "cui-cui".

La langue anglaise a la particularité d'avoir certains noms et verbes qui sont très proches des onomatopées qu'ils évoquent.
Ainsi "to splash" pour éclabousser, "to plop" pour clapoter, "to boom" pour gronder, retentir, "to mumble" pour marmonner, "to crash" pour percuter, écraser.

Le coq fait "cock-a-doodle-do", le cheval "clippity-clop", le chat "purr purr", tandis que le canard "quack-quack".

"La grande traversée", Goscinny/Uderzo

Voici Cathy Berberian (1925-1983) dans son Stripsody, pièce inspirée des comic strips américains:



Le scat est une technique d'improvisation vocale basée sur des onomatopées.
Voici le Tatoum scat, par les Virtuoso Migrateurs:



D'après le clarinettiste de jazz Mezz Mezzrow (dans son autobiographie "La rage de vivre"), c'est Louis Armstrong qui a le premier enregistré du scat lors d'une session avec le "Hot Five" en 1926. Alors qu'il chantait Heebie Jeebies, il a lâché le papier sur lequel étaient écrites les paroles... on l'entend donc dans cet enregistrement donner libre cours à son imagination en scat ( à 1'50):



Cette anecdote n'est pas sans rappeler la mésaventure du personnage de Charlie Chaplin dans les "Temps modernes". Les manchettes sur lesquelles sont inscrites les paroles s'envolent au début de son tour de chant. Il s'en suit une improvisation en forme de scat, comme une langue inventée, ce qu'on appelle "chanter en yaourt":



Cab Calloway est un de ceux qui ont popularisé le scat. Le voici dans Zaz-Zuh-Zaz:



Au-delà des "pou pou pi dou" de Betty Boop ou de Marilyn Monroe, des "be-bop-a-lula" de Gene Vincent, c'est à Ella Fitzgerald que l'on doit les improvisations en scat parmi les plus accomplies:



Le konnakol est un langage rythmique vocal d'Inde du sud (cf article du 14 avril 2010).
C'est une forme de scat vocal, dont voici une démonstration:



TaKaDiMi, Youpla Boum Tagada Tsoin Tsoin!

jeudi 17 février 2011

Disco Toccata, de Guillaume Connesson


(cliquez sur le titre de la vidéo pour un affichage complet)

Cette vidéo a été enregistrée au Louisiana Museum of Modern Art (Danemark).
Elle a été réalisée par Stephan Aubé.

(on le voit ici installer une caméra miniature)

sous l'œil du compositeur Guillaume Connesson,

et la complicité du violoncelliste Jérôme Pernoo.

Photos: Jérôme Ducros
Disco Toccata de Guillaume Connesson est édité chez SALABERT.

Voir la vidéo des Variations Adams de Guillaume Connesson. cliquez

Ecouter la chronique de Jérôme Pernoo: " Connesson, vous connaissez? ": cliquez

samedi 12 février 2011

Puttin'on the Ritz

"Puttin' on the Ritz" a été écrit en 1929 par Irving Berlin.

La version de Fred Astaire dans "Blue skies" en 1946 est inoubliable:



Tout comme celle de Clark Gable dans "Idiot's Delight" en 1939 ( la pâmoison de la Dame devant la moustache de Clark Gable à 40 secondes du début vaut son pesant de cacahouètes!!!) :




Et puis la magnifique Ella Fitzgerald:



ou les délires de Mel Brooks dans "Frankenstein Junior" en 1974:


samedi 5 février 2011

Dance Preludes, de Witold Lutosławski.

Le programme du concours d'entrée en 1er cycle supérieur du CNSMD de Paris nous donne l'occasion de nous intéresser à la Pologne et de découvrir le langage musical du compositeur polonais Witold Lutosławski.

Witold Lutosławski (1913-1994)

Des danses venues de Pologne, on connait bien-sûr la Polonaise, à 3 temps avec son rythme caractéristique:

présente dans la musique de Chopin, mais aussi Weber (final du 2è concerto pour clarinette) ou Spohr (final du 2è concerto pour clarinette).

Grace à Chopin, nous connaissons bien la mazurka, "mazurek", danse à 3 temps de la région de Mazovie (au centre et nord-est de la Pologne, autour de Varsovie).

Dance preludes (Preludia taneczne) a été écrit en 1953. Ces courtes pièces trouvent leur inspiration chez Bartók et dans des danses du folklore polonais, notamment oberek (mazurka rapide), kujawiak (mazurka lente) ou encore krakowiak (cracovienne, à deux temps).

Après une première version pour clarinette et piano, Lutosławski en a proposé une autre en 1955, pour clarinette, harpe, piano, percussions et orchestre à cordes.
La voici, dans un enregistrement où je tiens la partie de clarinette:



puis en 1959, une version de chambre (5 vents, 4 cordes):



J'ai souvent eu le plaisir d'aller jouer et enseigner en Pologne. Alors je profite de cet article pour saluer mes amis polonais (dont certains sont des lecteurs fidèles de ce blog) d'un joyeux "cześć!".