Petit précis acoustique:
La tessiture de la clarinette s'étend sur presque 4 octaves. Du fait de sa perce (cylindrique sur près des 2/3 de sa longueur), la clarinette obéit aux lois physiques des tuyaux cylindriques fermés à une extrémité. La particularité de cette forme de résonateur est de fournir des harmoniques impairs exclusivement, ce qui produit le "quintoiement" de la clarinette (c'est pour cela que nous avons une clé de douzième, et non une clé d'octave).
L'idéal acoustique aurait été que le quintoiement du chalumeau donne aux notes correspondantes du clairon la même "justesse". Malheureusement, le principe acoustique de la clarinette fait sonner les registres du clairon et de l'aigu différemment du chalumeau.
Du point de vue du fabricant, la justesse d'une clarinette va donc être affaire de compromis: par exemple, le sol grave produit une douzième (le ré) trop haute. On va donc baisser le sol grave afin de limiter la hauteur du ré. Mais un "ré" parfaitement juste, obligera a contrario à avoir un sol grave vraiment trop bas...d'où forcément un compromis à trouver.
Du point de vue de l'instrumentiste, la première chose est de connaitre les principes acoustiques et leurs conséquences, puis de les assumer! on peut alors chercher et imaginer les compensations nécessaires pour jouer juste.
dessins d'Hergé
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