vendredi 12 mars 2010

Saudade...



D'après l’auteur brésilien Joachim Nabuco, « le plus touchant de tous les mots est le mot portugais
saudade (prononcer « saoudade »). Il exprime le regret de l’absence, le chagrin des séparations, toute la gamme de la privation des êtres et des objets aimés. C’est le mot qu’on grave sur les tombes ; le message que l’on envoie aux parents, aux amis. L’exilé a saudade de la patrie, le marin de la famille, les amoureux l’un de l’autre dès qu’ils se quittent ; on a saudade de sa maison, de ses livres, de ses amis, de son enfance, des jours vécus. » (in Pensées détachées et souvenirs)

La saudade exprime la nostalgie, qui est étymologiquement, la douleur du retour (du grec nostos, "retour" et algos, "douleur").
Pour Alain Rey, la nostalgie est une tristesse douce empreinte de regrets ou d'insatisfaction.

La saudade est aussi un genre musical qui exprime la nostalgie d'un lieu ou d'une personne.

Darius Milhaud


Darius Milhaud a séjourné en Amérique latine en 1917 et 1918 en qualité de secrétaire de Paul Claudel, nouvel ambassadeur de France au Brésil.


En 1921, il écrit les Saudades do Brasil, un cycle de 12 pièces pour piano consacrées aux différents quartiers de Rio de Janeiro (Ipamena, Corcovado, Copacabana, Soracaba, etc.).


Chaque pièce est marquée par l'influence du folklore sud-américain, et est basée sur les rythmes à 2 temps du tango ou de la samba, revisitée et réinventée par Milhaud.

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