vendredi 15 janvier 2010

La fanfare de Bangui, itinéraire enchanté d'un ethnomusicologue

Ça commence comme un roman d'aventures: un coup de fil du ministère des Affaires étrangères israélien propose en 1963 à un corniste de l'orchestre symphonique de la radio de partir en République centrafricaine, dans le cadre d'un programme de coopération: le président centrafricain veut une fanfare...



Il n'y aura jamais de fanfare. Mais Simha Arom découvre des musiques extraordinaires, notamment celle des pygmées et il est immédiatement bouleversé: " je sentais que leur musique venait du fond des âges, mais aussi, d'une certaine manière, du plus profond de moi-même. Pourtant, je ne pouvais les connaitre, n'ayant jamais rien entendu de semblable. C'était affolant. Comment ces musiciens faisaient-ils? J'en étais tout ahuri."



Pour comprendre, Simha Arom va faire un long périple en Centrafrique. Il va inventer de nouvelles méthodes de recherche, créer un musée des Arts et traditions populaires, multiplier les enregistrements.
Il deviendra un ethnomusicologue de réputation mondiale.

"En m'offrant une ouverture sur un monde vivant et sensible, comme sur des modes de pensée si différents, l'Afrique fut à bien des égards une vaste source d'enseignements et d'enrichissement".

La Fanfare de Bangui, Simha Arom,
éditions Les empêcheurs de tourner en rond/ La découverte
(livre)

Pierre-Laurent Aimard et Simha Arom, Ligeti/Reich: African Rhythms, Teldec Classics (disque)

2 commentaires:

  1. Bonjour
    J'ai en ma possession depuis plusieurs années un coffret de 3 vinyls de ces chants et musiques des pygmées AKA et je dois dire que les frisson sont nombreux lorsque j'écoute ces symphonies qui paraissent à la fois d'un autre age et très contemporaine.
    Merci à eux et à Simha

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  2. merci pour votre commentaire qui donnera sûrement à d'autres l'envie de découvrir ces chants!
    Florent.

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