samedi 29 août 2009

Si l’artisan travaille avec des outils mal affûtés...


...peu importe son talent, le résultat ne sera pas satisfaisant.

Le concours approche; vos outils sont-ils bien affûtés? votre clarinette est-elle bien réglée? avez-vous choisi vos anches avec soin?

sachez que votre corps est un des outils alors soignez votre alimentation et votre sommeil, prenez l’air, faites de l’exercice.



dessin d'Hoffnung

mercredi 26 août 2009

Confiance (2)


On peut définir 4 "types de confiance":
- la confiance de base, qui correspond à l"être", à "je suis".
- la confiance en ses compétences, qui renvoie au "faire", au "savoir-faire".
- la confiance en ses désirs, ses besoins, au ressenti, qui mène à savoir choisir, prendre une décision intime et personnelle.
- la confiance sociale, relationnelle, celle qui fait que l'on se sent bien à sa place parmi les autres.

En fonction de ses expériences passées, bonnes et mauvaises, chacun développe un potentiel différent de confiance dans ces 4 catégories.
Pendant un cours de musique, si les mots du professeur sont importants, la manière dont l'élève les reçoit ne l'est pas moins. Elle peut aller même jusqu'à détourner, voire renverser le sens des propos de l'enseignant.
Ce qui fait par exemple que des mots qui parlent d'un problème de "savoir-faire" (qui en soi n'est pas grave puisque, par principe, un cours a pour but d'apprendre, de permettre de progresser dans ce savoir-faire) peuvent être perçus comme une remise en question de l"être", ce qui, pour le coup, est blessant. Si l'intention du professeur n'était pas de blesser (et les mots bien choisis), c'est bien dommage de le ressentir ainsi!

De la même façon, un échec à un concours, voire un simple cours qui ne se passe pas bien, sont tout de suite amplifiés avec le sentiment de perte de confiance en soi.
On peut par exemple développer de grandes compétences, devenir quelqu’un de brillant, mais au moindre échec, tout peut s’écrouler, parfois de façon incompréhensible. Si la confiance en soi peut momentanément se perdre, chez n’importe qui, à n’importe quel âge, il ne faut pas en avoir peur. C’est naturel. Le problème, c’est que nous dramatisons nos chutes et que nous ne savons pas ensuite nous réparer.

Pour beaucoup, n’est-ce pas bien commode de dire qu’on n’a pas confiance en soi ?
Le manque de confiance peut être un alibi idéal pour ne faire aucun effort, refuser de s’ouvrir et de s’engager, se refermer sur ses routines et ne pas se confronter à ses peurs.
Osez vous lancer, osez construire, puis affirmez votre compétence!

dessin de Sempé

lundi 24 août 2009

Toute musique nécessite l’alternance de phases de tension et de détente, qui lui est inhérente sur le plan mélodique, dynamique ou formel.

L'expression est la mise en valeur des sentiments qui, sur le plan musical, s’articulent autour de la mélodie, du rythme et de l’harmonie.

Elle consiste dans la traduction des sentiments et des impressions, à l’aide de certaines modifications caractéristiques de ces 3 aspects du discours musical :

-dynamique : procédé expressif de la mélodie (nuances, articulations et accentuations: renforcement, atténuation, accroissement ou diminution progressive du son...)

-agogique (du grec agogos, "qui conduit": d'où la notion de "direction de la phrase"): procédé expressif du rythme (précipitation, ralentissement, interruptions régulières ou irrégulières…tension/détente, calme/agitation)

-modulation : procédé expressif de l’harmonie (clarté/obscurité qui conduit à un travail sur la couleur, la texture du son).


On appelle tuilage la manière dont 2 phrases s’enchaînent.
La courbe d’expression comprend la tension (arsis, élan) et la détente (thésis, retombée), soit anacrouse, métacrouse et désinence.

Le sommet d’intensité s’appelle
« climax » ou acmé.


Pour chaque phrase vous devez décider du phrasé, des nuances, ainsi que de la qualité de l'articulation et du son.

Souvenez-vous que, pour paraphraser Boileau, ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les notes pour le dire arrivent aisément.

Dans le jeu, soyez éloquents afin que la musique soit vivante, contrastée, expressive et entendue comme telle!



Dessin d'Hoffnung

dimanche 9 août 2009

L'homme moyen cherche la certitude dans le regard des autres et nomme cela la confiance en soi.

Le guerrier cherche à être impeccable à ses propres yeux et appelle cela l'humilité.
Le premier est suspendu à son semblable, tandis que le guerrier n'est suspendu qu'à lui-même. La confiance en soi fait qu'on est sûr des choses; l'humilité fait qu'on ne peut se tromper dans ses propres actions et sentiments.
Castañeda.


La confiance dans ses compétences se construit par la suite répétée et réussie d'une action.
Beaucoup de gens ne se sentent pas « capables de ». Souvent, ils n’ont même pas vérifié et s’estiment d’emblée incompétents. Alors qu’en réalité, les compétences s’acquièrent, se construisent.
Mais il y a tellement de malentendus autour de la confiance : l’idée « je n’y arriverai pas » est tellement ancrée à l’intérieur de nous qu’on ne la met même pas à l’épreuve de la réalité. On n’essaye même pas.
« Oh moi, je ne suis pas capable de faire ceci ! - Mais as-tu essayé ? - Non, je ne suis pas capable. - Mais qu’en sais-tu puisque tu n’as pas essayé ? » Cette conviction négative vient souvent d’expériences d’avoir été humilié, dévalorisé, traité d’incapable, etc.
Attention, cette confiance peut-être aussi menacée par le jugement des maîtres et camarades.

La confiance dans ses compétences est un sentiment qui nait donc du travail et de la réflexion, appuyés sur une conviction personnelle, le tout, éprouvé par la réalité.


Soldat de Qin Shihuangdi à Shaanxi (Chine)