Justesse mélodique, justesse harmonique.
Dans un jeu mélodique, comme par exemple pour la 1ère pièce de Stravinsky, la qualité d'intonation des intervalles qualifiés de "justes" (à savoir les quartes, quintes et octaves) est particulièrement sensible. Le ton et le demi-ton méritent aussi une attention particulière. Si l'accordeur est un repère précieux et objectif, le plus important reste toutefois de s'écouter!
En vous écoutant bien, l'accordeur faisant foi, l'oreille et l'embouchure vont développer le "réflexe" de la justesse.
On peut aussi rappeler que la justesse "harmonique" obéit à ses propres lois: un accord de septième de dominante comme do/mi/sol/sib, joué par un quintette à vents avec chacune des notes parfaitement justes à l'accordeur, sonnera faux!
Pour sonner juste, tonique et quinte (le do et le sol) devront être parfaitement justes, tandis que la tierce majeure (le mi) devra être jouée basse et la septième (le sib) quant à elle, jouée très basse!
Vous pouvez faire l'expérience en "échelonnant" l'accord progressivement: d'abord la fondamentale, puis la quinte. Tous les instruments qui doublent ces notes se rajoutent.
A ce moment, si la justesse est bonne, les harmoniques issus de l'accord "sortent", dont la tierce et la septième. Il s'agit donc pour ceux qui doivent jouer ces notes de s'ajuster, de se "caler" sur ces harmoniques pour que l'accord sonne juste. Ce qui fait que:
- la tierce majeure doit être jouée basse
- la tierce mineure doit être jouée haute
- la septième de dominante doit être jouée très basse
La maitrise de la clarinette est une construction: tous ces conseils ne sont valables que si les règles de l'embouchure (article du 8 juin 2009) sont respectées.
Bien-sûr, la sobriété de l'instrumentiste est préférable!
dessin Hergé
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