jeudi 12 décembre 2013

Les tambours du Burundi

Le Burundi est situé au cœur de l'Afrique. Sur une carte de ce continent, il n'est pas plus gros qu'un confetti. Pour le trouver, dirigez votre regard vers l'équateur puis la région des Grands Lacs. Il est là, au nord-est du Lac Tanganyika, faisant face à la République Du Congo, bordé par le Rwanda et la Tanzanie.

Au Burundi, parmi les instruments de musique traditionnelle, le tambour tient une place particulière. Au temps de la monarchie, il avait une fonction sacrée. Son nom, "ingoma", désigne d'ailleurs à la fois le tambour et le royaume. La peau de vache recouvre les fûts taillés dans le cordia africana, "l'arbre qui fait parler les tambours".


















Vive la clarinette au Burundi!

L'Institut Français du Burundi se trouve dans la capitale, à Bujumbura. A l'initiative de sa directrice, j'y suis venu donner un concert. Étaient conjointement organisées des rencontres culturelles ou pédagogiques.

petit concert à l'orphelinat Jabe
A Kamenge, un quartier de Bujumbura, je me rends au Centre des Jeunes. Lors de mon premier voyage, et à ma grande surprise, j'y ai rencontré Don Izrael, un jeune clarinettiste. Incroyable! Une "Volontaire Internationale" italienne lui avait laissé une clarinette et l'avait initié.

avec Don Izrael
C'est lui maintenant qui forme les nouveaux élèves. Je le rencontre avec quelques jeunes curieux de découvrir l'instrument, et nous partageons un moment chaleureux. 


 
Six mois après, à mon retour, ils sont déjà cinq clarinettistes et au vu du monde qui vient à la rencontre de présentation de l'instrument, je crois qu'ils seront bientôt bien plus nombreux!

rencontre au Centre des Jeunes de Kamenge
moment musical avec les jeunes musiciens de Gitega
Grâce au soutien et à la générosité des établissements Buffet-Crampon et Vandoren, je peux leur laisser deux clarinettes, des becs et des anches.

Vive la clarinette au Burundi!

lundi 25 novembre 2013

L'Egypte au British Museum

Fresque avec musiciennes représentées (fait inhabituel) visage de face:


Reflet de la statue de Nenkheftka (2200 BC):

vendredi 15 novembre 2013

La cohérence cardiaque, pour réduire le stress

Dans un des précédents articles, "la peur donne des ailes", j'ai décrit certains mécanismes du stress.

Le rythme cardiaque est balancé par le système nerveux sympathique ( qui libère l'adrénaline accélératrice) et parasympathique (qui freine). 
Dans les états de stress, d'anxiété, de dépression ou de colère, la variabilité entre deux battements devient irrégulière ou "chaotique". 
Dans les états de bien-être, de compassion ou de gratitude, cette variabilité devient "cohérente".

La "cohérence cardiaque" est une technique permettant de contrôler l'état nerveux et émotionnel.
En voici une démonstration, appliquée aux pilotes de chasse:



On peut donc atteindre la cohérence cardiaque grâce à un contrôle de la respiration: inspirer pendant 5 secondes, puis expirer pendant 5 secondes (soit 6 respirations par minute), pendant  un minimum de 3 minutes. L'exercice s'accompagne d' une visualisation mentale (par exemple, la respiration traverse le cœur en l'apaisant)
 
Une pratique régulière semble augmenter l'efficacité du système immunitaire, augmenter le taux de DHEA, et permet de diminuer le taux de cortisol (hormone du stress, dont l'excès provoque des effets négatifs en particulier sur la mémoire ou la tension artérielle).

Respirer, c'est la santé!

mercredi 30 octobre 2013

Louis Spohr et la clarinette

Louis Spohr (1784-1859)
Destinée étrange que celle de Louis Spohr, musicien adulé de son vivant, tenant une place de tout premier plan dans la vie musicale de l'époque, mais qui n'aura finalement pas la postérité qui lui était promise, sombrant rapidement dans l'oubli.

Violoniste, chef d'orchestre, pédagogue et compositeur, Louis Spohr fut le premier a avoir utilisé le principe du leitmotiv (dans Faust en 1813) et celui d'une mise en musique continue (dans son opéra Jessonda en 1823).

Avec le clarinettiste Johann Simon Hermstedt, Louis Spohr a formé un de ces "couples" prolixes et géniaux, à l'instar de Mozart et Stadler, Weber et Baermann ou Brahms et Mühlfeld.

Johann Simon Hermstedt (1778-1846)

Les concertos pour clarinette, composés entre 1808 et 1828, sont réputés d'une grande difficulté, notamment pour les suraigus (qui demeurent redoutables aujourd'hui) et la longueur de certaines phrases, peu adaptée au souffle des instrumentistes à vent. 

Un clarinettiste perçoit chez Mozart et Weber une écriture "instrumentale", c'est-à-dire une écriture en adéquation avec l'instrument. Cela laisse supposer une étroite collaboration en amont entre les compositeurs et leurs virtuoses respectifs.
Louis Spohr confiera quant à lui qu'il tint peu compte des difficultés et faiblesses de l'instrument et laissa libre cours à sa création. Certains passages semblaient à première vue impossibles à réaliser, mais Hermstedt, plutôt que de demander à les changer, s'efforça de les surmonter par un travail acharné.
La collaboration avec Hermsted semble donc avoir été plutôt "en aval", ce dernier ayant à relever les défis techniques proposés, en suggérant tout de même des ossia de simplification.

Les 6 lieder allemands op. 103 ont été composés en 1837. On retrouve la formation en trio (soprano, clarinette et piano) du Pâtre sur le rocher de Schubert, composé quelques années auparavant (1830).
Ce recueil prolonge les compositions destinées au clarinettiste Johann Simon Hermstedt.

En voici quelques extraits (Sei still mein Herz, Zwiegesang, Wiegenlied, Wach auf!):



mardi 24 septembre 2013

Le sentiment de la beauté, chez les scientifiques.


Dans Le cosmos et le lotus, l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan nous livre sa réflexion sur la beauté d'une théorie scientifique:
"Albert Einstein lui-même écrit à la fin de son premier article sur la relativité générale: " Toute personne qui comprendra cette théorie ne pourra échapper à sa magie."
" Ordre harmonieux, simplicité, cohérence, magie: autant de définitions que de grands pratiquants de la science donnent de la beauté. Je vais essayer de cerner à mon tour ce que j'entends par une " belle théorie"."

Albert Einstein

"Sa première qualité, c'est qu'elle possède un air d'inévitabilité. Rien ne peut-être changé sans détruire son harmonie et son équilibre. La théorie de la relativité générale d'Einstein est, de l'avis de tous les spécialistes, l'édifice intellectuel le plus beau jamais construit par un esprit humain. Et cela parce qu'elle est inévitable. C'est un sentiment comparable à celui que l'on éprouve à l'audition d'une fugue de Bach: pas une note n'aurait pu être changée sans en rompre l'harmonie."

"La deuxième qualité d'une belle théorie, c'est qu'elle se doit d'être simple. Il ne s'agit pas ici de la simplicité des équations dans la théorie, mais de celle des idées qui la sous-tendent. Cette simplicité est aussi souvent appelée "élégance". Par exemple, l'univers héliocentrique de Nicolas Copernic où les planètes tournent autour du Soleil est beaucoup plus simple et élégant que l'univers géocentrique de Ptolémée où la Terre occupe la place centrale et où les planètes se déplacent sur des épicycles. Une belle théorie satisfait au postulat de simplicité exprimé par le "rasoir d'Occam" énoncé au XIVème siècle par le théologien et philosophe Guillaume d'Occam, qui consiste à éliminer systématiquement toute hypothèse non nécessaire à l'explication d'un fait. Considérant que l'explication simple d'un phénomène a plus de chances d'être vraie qu'une explication compliquée: "Tout ce qui n'est pas nécessaire est inutile." Dans l'histoire des sciences, chaque fois qu'une théorie initialement simple a dû être complexifiée pour rendre compte de nouvelles données (comme la théorie géocentrique où Ptolémée devait ajouter de plus en plus d'épicycles pour expliquer les observations plus précises des planètes), celle-ci s'est révélée erronée."

"La dernière qualité d'une belle théorie est qu'elle fait coïncider beauté et vérité, qu'elle est conforme à la nature. D'après Heisenberg, " la Beauté est la conformité des parties les unes avec les autres et avec le Tout". Ainsi la théorie de la relativité est belle parce qu'elle a connecté et unifié des concepts fondamentaux de la physique jusque là totalement distincts: le temps et l'espace, la masse et l'énergie, la matière et le mouvement. C'est ce désir esthétique de conformité qui a aiguillonné les efforts des physiciens, depuis deux siècles, pour trouver une théorie du Tout qui inter-connecterait tous les phénomènes physiques de l'univers, qui unifierait les quatre forces fondamentales de la nature en une seule. Une théorie est d'autant plus belle qu'elle révèle des connexions inattendues à chaque nouveau tournant, au fur et à mesure que les chercheurs explorent sa structure plus en détail, mais toujours en conformité avec la nature. La relativité satisfait au plus haut point à ce critère. Elle ne cesse de nous étonner par ses richesses imprévues. Einstein lui-même fut le premier surpris quand il découvrit que ses équations de relativité générale lui imposaient un univers en expansion, alors que les observations de son temps, en 1915, indiquaient un univers statique. Le physicien n'eut pas assez confiance en la beauté et en la véracité de ses équations. Il les modifia, ce qu'il qualifia de " plus grande erreur de [sa] vie", quand l'astronome américain Edwin Hubble découvrit l'expansion de l'univers en 1929. Depuis, la relativité générale continue de nous révéler des objets inouïs dans l'univers, dont l'existence a toujours été vérifiée par l'observation astronomique: pulsars, trous noirs et autres lentilles gravitationnelles. Inévitable, simple et conforme au Tout: tels sont les traits d'une belle théorie. Parmi toutes les théories rivales qui s'offrent pour expliquer un ensemble de faits, je choisis invariablement celle qui est la plus belle, car j'ai l'intime conviction que c'est elle qui est la plus proche de la vérité." 


Vertige...
"Au moment où j'écris ces lignes, la Terre nous entraîne à travers l'espace à 30 km par seconde dans son voyage annuel autour du Soleil. Celui-ci emmène à son tour la Terre dans son périple autour de la Voie Lactée à 230 km par seconde. La Voie Lactée tombe elle- même à 90 km par seconde vers sa compagne Andromède. Et ce n'est pas fini: le Groupe Local qui contient notre galaxie et Andromède tombe à quelques 600 km par seconde, attiré par l'amas de la Vierge et par le superamas local, celui de l'Hydre et du Centaure. Le ballet ne s'arrête pas là:ce dernier tombe quant à lui vers une grande agglomération de dizaines de milliers de galaxies appelées le " Grand Attracteur"."

Texte extrait de  
Le cosmos et le lotus, de Trinh Xuan Thuan
éditions Albin Michel

jeudi 5 septembre 2013

Christian Ferras, en majesté

"Chez Christian Ferras, le phrasé, l'équilibre d'une interprétation, l'instinct de dire juste ce qu'il faut et jamais trop, se sont toujours imposés d'une façon éclatante.
La sonorité maintenant a atteint sa pleine richesse, à la fois pure, lumineuse et intense, toujours servie par une virtuosité qui se laisse totalement oublier. Il faut y ajouter un goût français de la clarté, de l'élégance. Un raffinement latin qui adoucit le romantisme, l'humanise au lieu de le dramatiser."
Nicole Hirsch, Diapason 1965



Je vous recommande le témoignage de Pierre Barbizet, sur sa rencontre avec Christian Ferras. Cliquez ici

vendredi 23 août 2013

samedi 10 août 2013

Le sentiment de la beauté, au Japon.

"Il y a trois mots pour exprimer l'émotion esthétique au Japon, trois mots qui étaient là bien avant les premiers contacts avec la civilisation chinoise, c'est dire à quel point ils sont enracinés dans la sensibilité japonaise. Ces trois mots -kuwashi, kiyoshi et utsukushi- expriment chacun à leur manière le sentiment du beau tel que le ressentent les japonais depuis la nuit des temps."

photo prise au Japon vers 1920, ©lechronoscaphe

"Le mot kuwashi désigne quelque chose de fin, raffiné et détaillé. Depuis toujours, les japonais apprécient ce qui est minutieux, réduit et riche en détails. C'est le cas des bonsaï ou de l'art des jardins zen, où il convient de créer une impression de "profondes montagnes et sombres vallées" dans le jardin exigu d'un sanctuaire shintô.

Quant au mot kiyoshi, il exprime le beau à travers la pureté. C'est l'absence de souillure et de nuisible qui génère le beau. Une esthétique de l'espace vierge -non pas vide- où le moindre objet, le moindre mouvement se détache dans toute sa magnificience. Ainsi les paravents japonais qui présentent fleurs, herbes ou oiseaux isolés de leur milieu, sur des fonds unis d'or ou d'argent ( ni terre, ni ciel, ni champ), ou encore les mouvements tout en retenue du théâtre nô. 

Le mot utsukushi se traduit aujourd'hui par l'équivalent du mot " beau" en français. Il y a dans ce terme une dimension affective que les deux autres ne recouvrent pas, désignant quant à eux la qualité purement esthétique. C'est la beauté du mono no aware, "l'émouvante intimité des choses" qui exprime le caractère de la poésie japonaise. "

Texte extrait de "Japon Miscellanées", de Chantal Deltenre et Maximilien Dauber, aux éditions Nevigata Kimono 

Pour les curieux d'histoire(s), pour les amateurs de photographie ancienne, pour les gourmands d'instantanés anonymes, cliquez ici pour découvrir quelques beautés cachées dans les images du XXème siècle exposées sur le site le chronoscaphe.

vendredi 2 août 2013

lundi 8 juillet 2013

Marie Taglioni, ou l'art de créer la beauté.

Marie Taglioni (1804-1884) est une des grandes danseuses de la période romantique. Personnalité exceptionnelle, Marie Taglioni ne danse pas comme les autres. Elle a un style qui lui est propre, un style jamais vu, lyrique, pur et inspiré.

Marie Taglioni (1804-1884)
En 1832, elle crée le ballet La Sylphide à l'Opéra de Paris. Marie Taglioni est d'abord la danseuse qui a perfectionné les pointes, jusqu'à être une danseuse qui ne touche pas terre. 



 Marie Taglioni n'est pas belle, mais quand elle danse, elle crée la beauté. Sous l'égide de son professeur de père, et par la rigueur de son travail, elle a su tirer parti de ce qui apparaissait comme des défauts. 


Elle raconte dans ces mémoires ses séances de travail, ses observations sur sa personne et comment elle est devenue maîtresse de son art:

"Dans ces six heures de travail, deux au moins étaient employées rien qu'à des exercices, dont des milliers pour chaque pied. C'était extrêmement pénible, aride et ennuyeux, mais c'est le seul moyen d'assouplir les nerfs, de les fortifier, d'arriver à une certaine perfection. Aussi, à mon plus grand apogée, n'ai-je jamais négligé de les pratiquer. Ils m'ont donné une grande souplesse et rendu faciles toutes les difficultés".

"Puis deux heures étaient employées à ce que j'appellerai les aplombs, ou adagio.
Ainsi, me tenant sur un seul pied, je prenais des poses qu'il fallait développer doucement. Lorsque la pose offrait de grandes difficultés, je tâchais de la garder et je comptais jusqu'à cent avant de la quitter. Avec cette persévérance, j'en devenais tout à fait maîtresse. (...) J'étais parvenue à une très grande perfection dans ce genre. Ça m'a beaucoup servi et plaisait énormément au public. Je recourais à ces poses quand j'avais besoin de repos, tandis que pour les autres artistes, c'est généralement une fatigue".

"Voici quatre heures de mon travail à peu près expliquées. Les deux autres étaient employées à sauter. Que c'est difficile, dangereux et fatigant. C'est avec de grands ménagements qu'on y arrive. (...)
Dans tous mes mouvements je restais droite, sans raideur. On ne m'entendait pas retomber, car c'est toujours la pointe des pied qui arrivait la première, et le talon redescendait doucement à terre. J'adorais ces pas où j'avais des élans dans lesquels je ne sentais presque point la terre. Réellement, je "vibrais" dans l'air".

"J'avais acquis une grande perfection dans la pose de mes bras. Jamais ils ne me servaient pour faire un effort. Ils étaient toujours souples. Mais mains aussi avaient des mouvements gracieux. Cependant elles étaient plutôt grandes, mais je m'en était beaucoup occupées. Lorsque l'on doit paraitre devant le public, naturellement on s'expose à des critiques. C'est pourquoi il faut faire une étude de toute sa personne, voir ses défauts et chercher autant que possible à en faire des qualités. Ainsi je n'étais pas jolie, le haut de mon corps laissait à désirer. J'étais mince sans être maigre. Mes jambes étaient très bien faites, un peu allongées mais bien proportionnées. Mon pied remarquablement petit et gracieux. Je savais marcher sur la scène comme personne. Enfin, ce que je vais dire paraitra peut-être ridicule, j'avais les pieds et les mains spirituels".

"J'avais toujours éviter de faire des grâces ou de minauder. Ma figure exprimait le bonheur. Quand je dansais je souriais, je ne riais pas, j'étais heureuse.
Un des grands reproches que me faisait mon père, c'est que je ne me tenais pas
assez droite. Il me survint une douleur à la poitrine: lorsque que je me courbais en avant, elle me faisait beaucoup souffrir, et m'obligeait forcément à me tenir droite. Mon père, qui ne se doutait pas de mon mal, était enchanté de ma tenue et me félicitait chaque jour. Aussi dans ma prière du soir et du matin, demandais-je à Dieu de me conserver cette douleur. Elle finit cependant par se passer, et je continuais à me tenir droite. Je fus bien persuadée alors qu'il ne s'agissait que de vouloir".

dimanche 23 juin 2013

Sur l'île de Kiji (Russie)

église de l'Intercession de la Vierge, église de la Transfiguration

enclos paroissial 18è siècle
église de l'Intercession de la Vierge

enclos paroissial

dimanche 12 mai 2013

Les Bons Becs mettent en scène les clarinettes

Voici une vidéo qui présente un travail de mise en scène réalisé par les Bons Becs lors d'une intervention pédagogique au CRR de Bourgoin-Jallieu:



Et une autre réalisée en Norvège, façon flash mob:





Retrouvez les Bons Becs sur leur nouveau site:
http://www.lesbonsbecs.com/


dimanche 28 avril 2013

à Kyoto, Japon

Une Maiko
Un "tombi" vol sur Kyoto

Ryoanji Temple

 Devant le jardin zen du temple Ryoanji



Ginkakuji
Kinkaku (the golden pavillion)


Champ de thé

Champ de thé

mardi 2 avril 2013

Hommage à De Falla, Béla Kovács


A Oviedo, Asturies (Espagne)

Églises préromanes du 9ème siècle sur les pentes du Monte Naranco, près d'Oviedo:

San Miguel de Lillo
Église Santa Maria  del Naranco