samedi 5 décembre 2009

Baci di Roma

Aujourd'hui, je ne résiste pas au plaisir de vous parler du récital que j'ai donné à Rome le 01 décembre.

fontaine de trévi

Ce concert revêtait un caractère exceptionnel pour au moins 2 raisons:
- il s'est tenu dans un lieu magnifique, le salon Hercule du Palais Farnèse (18 mètres sous plafond!...):


- au programme, il y avait notamment la création mondiale de la Sonatina lapidaria op. 108 n°2 de Nicolas Bacri.



Le Palazzo Farnese, piazza Farnese à Rome, est un des plus beaux palais romains, et aussi l'Ambassade de France en Italie.

Sa construction a débuté en 1515 à l'initiative du cardinal Alexandre Farnèse, futur pape Paul III.

Voici une des plus belles pièces du palais, le magnifique salon des Carrache (du nom des frères peintres):



J'ai fait ce concert avec la pianiste Eliane Reyes. Nous sommes tous deux les dédicataires de la Sonatina lapidaria.

Cette sonatine fait partie de DEUX SONATINES OPPOSEES op. 108 (Alphonse Leduc, Paris) pour clarinette et piano, regroupant sous le même opus la sonatina lirica et la sonatina lapidaria.
La sonatina lirica a été créée et enregistrée en 2008 ( Fuga Libera) par les dédicataires (Ronald Van Spaendonck et Eliane Reyes)

le Panthéon

Voici ce que dit Nicolas Bacri :
"Mes deux sonatines opposées sont, comme leur nom l’indique, des compositions aux climats musicaux extrêmement différenciés. A la Sonatina lirica, d’une douceur, d’un lyrisme, d’un classicisme qui me surprennent encore moi-même, j’ai voulu opposer une Sonatina lapidaria qui représente l’autre extrême de ma palette stylistique, dramatique, pleine d’amertume, de détresse intérieure et…d’audible modernité (...)"



"Ecrite un an plus tard, la Sonatina lapidaria se veut, à l’opposé de la première, une œuvre sans concession et en comparaison avec la Sonatina lirica fait l’effet d’une gifle. En un seul mouvement d’une durée de trois minutes et demi elle est classiquement construite avec une introduction lente, un premier thème rapide et contrapuntique suivi d’un second, lyrique et harmonique. Le développement et la réexposition comportent de nombreux passages fugués qui semblent parodier mon style sérieux… Il ne saurait en être autrement lorsqu’on prend le risque d’entamer un dialogue contradictoire avec soi-même."


Ciao!

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