mardi 23 juin 2009

conseils santé...

Il est dangereux de se baigner moins de trois heures après avoir mangé des champignons vénéneux.

François Cavanna.


An apple a day keeps the doctor away

Une pomme par jour éloigne le docteur...à condition de viser juste!

Winston Churchill.



dessin par Hoffnung

Soyez d’abord un bon ouvrier ; cela ne vous empêchera pas d’avoir du génie. Renoir



Quelques conseils pour travailler la régularité des doigts:

Chacun connait l'intérêt du travail d'un "trait" avec des rythmes.
Cette technique fait alterner notes longues et notes courtes, dans un ordre qui change selon le rythme choisi.
Attention: cet exercice n'est intéressant et efficace que travaillé avec une PULSATION MAITRISÉE!
Souvenez-vous que travailler mal, c'est apprendre les défauts!...donc pire que de ne pas travailler.

Pour ces exercices "répétitifs", il est particulièrement important de travailler avec une écoute consciente et inventive. Profitez-en donc pour:
-varier les tempi de travail. Utilisez le métronome.
-explorer les différents appuis internes du trait que chaque nouveau rythme dévoile: ils sont techniques ou musicaux (on retiendra particulièrement ceux qui remplissent les deux aspects à la fois: ils vous apporteront sécurité et musicalité).
-travailler votre sonorité: il faut porter son attention sur la note "longue" et travailler le soutien: chaque son long doit respecter les règles fondamentales de l'embouchure (cf article du 7 juin 2009): le son doit être droit (comme de l'orgue), l'embouchure ne bouge pas et il n'y a pas de fuites d'air (je considère que vous avez déjà la bonne position du menton...n'est-ce pas?).
-respecter les nuances et le phrasé et savoir travailler exagérément jusqu'à les ressentir pleinement (profitez-en pour essayer d'autres phrasés, d'autres nuances et retenez les plus simples, les plus naturels, et les plus efficaces: n'adoptez surtout pas le principe Shadok "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué"!)
-vous occuper de l'intonation (écoutez et corrigez en particulier les notes "longues"; l'accordeur peut accompagner l'oreille).
-travailler le calme: appliquez les principes énoncés dans l'article "du calme, du calme" du 4 juin 2009.


Vous pouvez aussi travailler la régularité grâce à l'articulation "deux en deux" (lié par deux): cette articulation doit être jouée soutenue (quasi legato).
Son intérêt réside dans le fait que les doigts doivent se synchroniser avec la langue (qui elle, en principe bat avec régularité). La correction de ce qui n'est pas propre ( du fait de la désynchronisation doigts/langue) améliore donc la régularité des doigts.
On peut dire que ce travail nous invite à articuler les doigts (et de manière fine et détaillée).


Pensez à travailler avec les outils à votre disposition: métronome et accordeur!

« Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » Boileau.


Bon courage!


dessin de Serre

lundi 22 juin 2009

« Dans tous les arts, la connaissance de la technique peut quelquefois étouffer l’étincelle de l’inspiration chez un artiste médiocre


mais la même technique, entre les mains d’un maitre, attise au contraire cette étincelle et en tire des flammes dévorantes. » J.Jasser.


Tico tico no fuba, par Paco de Lucia.

dimanche 21 juin 2009

la musique adoucit les mœurs...






« Si tu veux être heureux, sois-le »

Dit un vieux proverbe chinois.

Ce vieux proverbe

Parfois la musique l’entend

Et le dit et le joue et le chante

Merveilleusement

Simplement.


J.Prévert, choses et autres.








Wozzeck, par Hoffnung



lundi 15 juin 2009

On ne joue pas de la musique pour perdre ou gagner quelque chose, juste pour exprimer des émotions.




«Quand il m’arrivait de rater un passage, ou de faire une fausse note, Beethoven disait rarement quoi que ce soit ; par contre quand l’expression, les crescendos, etc., ou le caractère du morceau laissait à désirer, il se mettait en colère parce que, disait-il, dans le premier cas, c’était un hasard, tandis que dans l’autre, c’était un manque de connaissances, de sensibilité ou d’attention».
Ferdinand Ries.

Pensons à Beethoven et souvenons nous que si la technique est nécessaire, l'expression des sentiments musicaux est essentielle!





Ludwig van Beethoven

dimanche 14 juin 2009

Gypsy dance



whaooooo!!!!!!!!!!!

vendredi 12 juin 2009

Principe Shadok : ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir, donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche.



L'erreur est bénéfique...pour qui la corrige! (ce que ne font assurément pas les Shadoks, trop occupés à être obstinés dans leur bêtise...).

Pour cela, l’enseignant doit faire partie de ces personnes "déraisonnables" qui voient des opportunités là où d’autres ne verraient que des obstacles.

Quant à l'élève, il doit garder à l'esprit que, d'une certaine façon, il n’y a pas d’erreurs, pas de coïncidences. Tous les évènements qui surviennent lors d'une séance de travail sont autant d'opportunités qui nous sont données pour apprendre.
C'est d'ailleurs en grande partie par la correction des erreurs que se construit l'expérience (cette fameuse lanterne que l'on porte sur le dos et qui n'éclaire jamais que le chemin parcouru!).

La vraie faute est celle que l’on ne corrige pas. En définitive, quand on a le droit de se tromper impunément, on est toujours sûr de réussir!


A méditer par tous!



les Shadoks, d'après Jacques Rouxel.

Un mot, des maux; Un livre, délivre.

Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains.
Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables.

"Toutes les histoires ont leur musique. Celle-ci a une musique blanche: elle se joue doucement, et elle se danse lentement. Quand elle est bien jouée, c'est comme si on entendait jouer le silence, et ceux qui la dansent comme des Dieux, on les regarde et on a l'impression qu'ils ne bougent pas. C'est terriblement difficile, la musique blanche." Alessandro Baricco

Très beau!

mardi 9 juin 2009

«Moi, je n’ai jamais le trac sur scène»


«Ne vous inquiétez pas, ma petite, ça vous viendra avec le talent» lui répondit Sarah Bernhardt
.

Le trac est une bonne chose si on sait le gérer ; c’est une réserve d’énergie qui peut nous aider à donner le meilleur de nous-mêmes.
Pour cela, quelques conseils avant l'échéance:
...la préparation:
-fixez-vous des objectifs concrets et réalistes.
-soignez votre alimentation et votre sommeil.
-prenez l’air, faites de l’exercice.
-sachez vous entourer de personnes bienveillantes.
-allez aux concerts, aux spectacles.
-gardez du recul et de l’humour.
...les derniers instants:
-maitrisez votre respiration.
-soyez heureux d’être arrivé(e) là après tant d’efforts.
-soyez préparé(e) au fait que les choses seront différentes des répétitions.
-concentrez-vous sur la technique de base.
-vous avez la technique pour vous aider.
-avant d’entrer, souvenez-vous que vous allez jouer dans un environnement de compétition (pour ne pas vous laisser surprendre).
-concentrez vous sur le début et commencez sans vous précipiter.
...l’audition :
-avant d’entrer sur scène, rappelez-vous des premières lignes.
-prenez votre temps, entrez calmement, souriez, dites bonjour et préparez-vous.

Portez l’attention sur ces 3 points :
-vitalité : pour sortir du lot, dégagez vitalité et énergie, sans complexes, canalisée et naturelle.
-conscience de la scène : adaptez votre jeu à l'acoustique de la salle, mettez vous en relation avec ceux qui vous écoutent en jouant pour eux.
-maitrise : faites preuve de détermination, d’autodiscipline et de force de caractère. C'est le moment où tout votre travail en amont va s'exprimer pleinement!



Egon Schiele
- Autoportrait

3πS

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De manière générale, STRAVINSKY distingue nettement "interprétation" et "exécution".
Seul le compositeur peut être l’interprète autorisé de sa musique ; les exécutants doivent se plier à la volonté et aux modèles de l’auteur.
La valeur de l’exécutant est de voir ce qui se trouve réellement dans la partition et non pas « à son obstination d’y chercher ce qu’il voudrait qui y fût ».
Il estime que le meilleur interprète est avant tout un infaillible exécutant, avec la maitrise technique, un sens de la tradition et une « culture aristocratique ».
Le respect du tempo constitue le problème principal : « une de mes œuvres peut survivre à presque n’importe quoi sauf à un tempo faux ou vague ».
Il exige que l’on joue secco, non vibrato, senza espressivo sa musique « uniquement faite d’os ».

Les trois pièces pour clarinette seule ont été composées en 1919 à Morges en Suisse, pour le clarinettiste amateur Werner Reinhart, afin de le remercier d'avoir été le mécène de la première représentation de "l'Histoire du Soldat".
L'œuvre est très soigneusement annotée ; Igor Stravinsky précise que l'interprète doit respecter toutes les respirations, les accents et le mouvement métronomique.
La première pièce rappelle les chants de la période 1913-1915 ; c'est une longue séquence méditative et tranquille, dans la nuance piano, qui utilise le registre grave, profond et mélancolique de l'instrument, souligné par le choix de la clarinette en La.

La seconde est un écoulement scandé par des respirations qui abolit la barre de mesure : elle est rythme pur, complexe, structuré par les interférences des hauteurs, des durées, des accents, du phrasé. Harmoniquement atonale, elle se donne des apparences de tonalité grâce à des pôles de fixation provisoires.
La troisième est agile, canaille, rapide, un jeu diabolique d’accents déplacés et de mètres variables sur des cellules brèves dans le registre aigu de l’instrument. A propos de Ragtime, Stravinsky parle d’un « essai de portrait du jazz » ; peut-être est-ce là aussi le cas.
NB: les citations sont de Stravinsky, la caricature d'Hoffnung.

lundi 8 juin 2009

L'embouchure du clarinettiste

"Il y a deux instruments qui sont pires qu'une clarinette: deux clarinettes." Ambrose Bierce

caricature d'Honoré Daumier

Voici 4 principes fondamentaux:

1: position du menton plat, commissures des lèvres arrondies autour du bec.


2: l'embouchure ne bouge pas (stabilité à contrôler devant un miroir), en particulier pour le détaché et les grands intervalles.
3: pas de fuites d’air.
4: le son (de base) est plein et droit (comme un son d'orgue). Ce principe est plus en rapport avec le soutien qu'avec l'embouchure proprement dite, mais il complète ce dispositif.

jeudi 4 juin 2009

du calme, du calme...



A l'attention de ceux qui cherchent...
les principes du calme:
-Respirer (lentement et profondément)
-Relâcher (descendre à la tension musculaire et intellectuelle juste et nécessaire)
-Rassembler (être attentif à la posture, pour rester « centré »)
-Ralentir (prendre le temps de jouer chaque note : « chaque note est longue » disait Samson François)

Il y a une différence entre le calme et l’immobilité : le calme c’est la force maitrisée, l’immobilité, c’est la maitrise forcée.

petite visite à Clotaire




Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.



Arthur Rimbaud

Clotaire dort à
Vauxbuin depuis le 21 juillet 1918.
photo Aline Héau.

BIENVENUE!




Entre
Ce que je pense
Ce que je veux dire
Ce que je crois dire
Ce que je dis
Ce que vous avez envie d’entendre
Ce que vous croyez entendre
Ce que vous entendez
Ce que vous avez envie de comprendre
Ce que vous comprenez
Il y a 10 possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer,
Mais essayons quand même.

B.Werber.